y'a d'ces trains qui regardent les vaches passer - spectacle théâtrale

Ces vieux trains
rongés par la rouille
et laissés à l’abandon
sur de vieilles voies ferrées
qui ne mènent nulle part
au milieu de rien
et qui attendent
que quelque chose arrive
enfin


tellement proche de la vie
-juste au bord-
qu’ils ne peuvent qu’en rêver
et qu’ils en rêvent
si intensément
qu’on peut entendre
leurs murmures
au loin

Création collective à deux personnages, constituée de situations courtes d'"images", trés différentes les unes des autres, créant des problématiques et des univers très particuliers. Elles laissent le spectateur libre de voyager dans ses propres références par rapport à ce qui lui est montré, ce qu'il voit et ce qu'il ressent, l'emmenant loin d'une réalité étroite et étriquée, dans laquelle nous enferme trop souvent le monde dans lequel nous vivons. Au fur et à mesure, l'on sent naître une logique dans tout ce "fatras", une logique propre aux personnages

Le spectacle vit sa vie, et les spectateurs, la leur. Le spectacle apparaît comme le test psychologique des taches d'encres de Rorschach. Chacun fait les associations qu'il veut. 
Le texte, bien que présent est minimal. Il ne sert qu'à raconter une situation. Ce qui est dit n'a pas d'importance, si ce n'est la référence qu'il nous donne à voir, le voyage interieur qu'il nous fait vivre. Ce sont des "situations types", absurdes ou émotionnellement fortes, ou joyeuses, ou... etc. Elles ne sont que prétexte au voyage.

La musique est omniprésente. Quand elle intervient, elle semble être créée par les situations. Elle ne se veut pas support. On pourrait dire qu'elle n'existe pas... comme son.
Elle est "invention de l'esprit". Elle n'entre pas par les oreilles.
Elle naît de ce qui se passe, que l'on voit et qui nous y fait penser.


équipe

direction : jacques urbanska
assistante : laure bourgknecth
jeu : stefan sattler, marc gutlerner


production
1999 - la dolce vita - bruxelles
2000 - le jardin de ma soeur - bruxelles