à chacun sa... spectacle interactif
Séquence 1    L’homme qui a perdu sa femme
C’est l’histoire d’un homme qui croit que sa femme est partie avec son voisin, parce que les femmes ne partent jamais seules quand elles ne restent pas c’est bien connu, et que c’est plus facile de croire qu’on peut encore l’entendre à travers les murs que de visiter sa tombe au cimetière. Quelque chose comme ça, plus ou moins.
Séquence 2     Le train
L’histoire du grand père qui ne sort plus de son fauteuil et qui repense à son voyage vers la mer en janvier 45 un grille- pain attaché à son poignet du sang partout sur son uniforme. et le bruit du train tatactactoum tatactactoum tatactactoum…  parce que ça vous donne envie de mourir. d’achever quelqu’un que l’on a aimé avec un toaster. et que ça arrive parfois.
Séquence 3     La course
L’histoire d’un mec qui court, qui regarde sa montre, qui se retourne, qui pisse, se lave les mains, se rase, se coiffe, s’habille, prends un petit déjeuner etc. etc. et qui oublie et qui oublie et qui s’oublie… et la terre qui tourne sous ses pieds, quelque chose comme ça…



démarche


autour de l'oeuvre de rené bizac : on avait envie de travailler du son en live, de créer des images sans parole, de visiter des moments de solitude, des lieux imprécis, des zones de flottements incertaines… comme dans les textes de rené bizac: des fragments d’histoires isolées au milieu de l’histoire juste à côté de pas grand chose. parce que les mots de René pour nous, c’était plein d’histoires de chiens qui s’accouplent avec des canettes de bière, de princes charmeurs qui cherchent à embrasser les filles sur les bouches d’égouts, de frigos qui tremblent de froid, de gens qui pleurent de bonheur et d’autres juste après : à quoi ça sert de se faire du mal avec les ongles? c’est difficile la vie, c’est tout…

infusion sonore : l’acteur produit des sons en direct (bruitages avec la voix, frottements, pas, accessoires) captés par des micros apparents. Ces enchaînements de sons sont ensuite retravaillés en live par l’ingénieur du son (en régie ou sur le plateau) qui les intègre aux sons produit pendant le spectacle, créant ainsi, en boucle, un espace sonore qui va en s’amplifiant. le comédien crée sa propre bande son et imprègne ainsi son propre jeu des restes de son propre jeu.

infusion de mouvements : dans cette forme courte, l’exploration de l’univers abordé se fait également par un travail sur le mouvement laissant la parole se reposer plutôt au coin des lèvres. Les mouvements sont chorégraphiés, le geste quotidien amplifié, distorsionné.

infusion d’images/atmosphères : la création d’images/atmosphères dans un lieu vide de décors. le travail sur la lumière utilisée comme matière structurante, créatrice d’espace et d’univers visuels instantanés, fragiles et modulables à souhait est au centre de notre recherche.

infusion narrative : notre base d’exploration commence par les « histoires d’histoires »… nous avons exploré différents faits divers en essayant de raconter ce qu’il en restait, les traces, les moments délaissés. ce qui est représenté ne sont donc pas des histoires précises, mais un schéma sur lequel chacun des spectateur peut coller son univers et ses histoires à lui…


production
mise en scène : jacques urbanska
performeur physique : stefan sattler
performeur numérique : origan canella

théâtre de la Balsamine - bruxelles