english version | |
aide | mise à jour |
liens et partenaires | rechercher dans IDEA |
Art électronique - Art contemporain |
||
Annick Bureaud Il paraît que l'art va mal. Certains disent même qu'il est mort.
Simultanément l'art électronique se développe, génère déjà des académismes, écoles et autres plagiaires. Art populaire - Culture savanteL'art électronique présente une perméabilité remarquable de la culture populaire et de la culture savante. Ainsi de récentes oeuvres s'inspirent directement de l'esthétique des jeux vidéo. Beaucoup de CD Rom sont dans ce cas mais également certaines installations qui reprennent des interfaces, des situations ou des mises en scène des jeux. Disparition de l'artiste et oeuvre collectiveLe XXe siècle a consacré l'Artiste. Si l'art électronique semble le remettre en cause, c'est moins par sa "disparition mortelle" que par son effacement au profit de l'oeuvre. Et le changement le plus marquant n'est pas que celle-ci perde son statut d'objet unique mais plutôt son unicité. En effet, avec une réserve pour les images de synthèse et les hologrammes, l'oeuvre "produite" par l'artiste et celle vue/expérimentée par le public n'est plus le même "objet". "L'oeuvre" est devenue un ensemble composé de trois éléments distincts : le dispositif créé par l'artiste (oeuvre conçue) ; le dispositif physique en résultant (oeuvre perceptible) qui peut être matériel ou immatériel, réalisé par l'artiste seul ou en collaboration, ou encore par d'autres que l'artiste ; le dispositif agi par le public (oeuvre perçue) qui ne recouvre que partiellement les deux autres selon la complexité de l'oeuvre conçue, le degré d'autonomie laissé au public-actant, sa culture et ses compétences pour explorer l'oeuvre perceptible, etc. Art public - Art privé : de l'art pour tous à l'art pour chacunLe XXe siècle a consacré l'art pour tous avec ses musées et centres d'art. Quel que soit le financeur (puissance publique, entreprises ou mécènes), l'idéologie restait identique : l'art et la culture doivent être accessible à tous et le devoir est de leur contruire des temples ad hoc où le bon peuple peut venir communier. Reflet d'un ordre mondial en pleine dé-structuration/re-composition, l'art électronique présente un visage contrasté d'apparents paradoxes, d'institutionnalisations et de remises en cause profondes d'ordres établis. En ce sens, plus qu'un art contemporain, c'est l'art actuel, vivant. |
||